LE TRAVAIL DES FEMMES DANS L’OSTRÉICULTURE, AUSSI PRÉSENTES QUE LES HOMMES.
Je peux vous en parler, car ma femme a fait ce métier depuis notre mariage à l’âge de 20 ans. Toujours présente dans toutes les phases de l’ostréiculture, avec moi sur les parcs à ratisser et pécher les huîtres, les laver au montant, les décharger en arrivant au port., les rentrer dans la cabane pour les trier. Mais ceci n’est qu’une phase de ce travail. Il fallait aussi sortir les tuiles de l’eau pour les détroquer, les mettre à sécher sur le quai et par la suite les chauler, puis aller les replacer dans les cages sur le bassin. Ces cages en bois sorties de l’eau après séchage et réparation étaient trempées dans un bain de goudron pour les conserver. Et puis il y avait la vente au détail sur des places à l’extérieur : le mari d’un côté et la femme à un autre endroit
Et ceci pendant 20 ans, plus la dégustation au port, l’été. Entre ces périodes, nous faisions la pèche à la sole et relevions nos filets de jour et de nuit, ce qui nous obligeait à dormir dans le bateau. Un travail harassant pour une femme qui avant de partir à la marée avait besoin de faire son ménage et préparer son repas. Quelle dose de vaillance et de volonté pour faire tout cela !!!
En somme elle a travaillé autant ou plus que moi car ce métier n’était pas mécanisé comme aujourd’hui. Ma grand-mère était déjà employée ostréicole dans les années 1900.
Le mérite de ces femmes est immense…